Tous les psychanalystes ont un point commun : ils ont l’expérience d’une cure analytique. La blessure intime soignée dans l’analyse leur a appris qu’il est des blessures qui ne peuvent guérir que par des mots. Cette expérience de la cure a tellement changé leur vie qu’ils ont eu envie d’en faire leur métier et de permettre à d’autres d’en faire cette expérience.
Ensuite ou parallèlement, ils se sont formés aussi bien à la théorie qu’à la clinique psychanalytique et continuent avec leurs pairs, à réfléchir sur la psychanalyse et sa pratique.
Certains psychanalystes ont une formation universitaire en psychologie – ils sont alors aussi psychologues -, ou une formation médicale, – ils sont alors aussi psychiatres-. D’autres n’en ont pas – comme moi dont la formation initiale est Sciences-Po –. Ils se sont formés par leur cure et « sur le tas », par des lectures, séminaires colloques dispensés par des associations psychanalytiques.
Ce qui importe c’est moins le savoir de l’analyste que sa capacité à conduire la cure de l’analysant. Pour le faire, il n’est pas seul : il peut en parler en groupe de pairs et en séances de supervision, de contrôle avec un autre analyste.